Je m'appelle Karen et aujourd'hui je suis naturopathe, sexologue et heureuse et en bonne santé. Mais cela n'a pas toujours été le cas.
Enfant, tout se passait bien et j'étais rarement malade. Vers la fin de l'adolescence, je développe un rhume des foins, puis de l'asthme, puis les migraines commencent. Je développe une anémie qui ne s'améliore pas et une fatigue s'installe petit à petit. Mais je gère. Je prends des cachets et je neutralise les symptômes.
Suite à l'accouchement de mon dernier enfant, la fatigue commence vraiment à devenir un problème. La fatigue s'installe et chaque jour devient une lutte. Je passe mes journées à calculer mes gestes pour conserver mon énergie. Je suis complètement épuisée. Bien sûr, au début, tout le monde considérait que c'était normal pour une mère de trois enfants qui travaille, mais ça allait au-delà de la fatigue normale. Je n'arrivais plus à fonctionner et ça devenait très dur pour tout le monde. Tout le monde subissait et je m'en voulais de ne pas pouvoir faire plus pour ma famille. Je passais des journées allongé et je n'arrivais plus à apprécier la vie. Alors commence le circuit des médecins et une batterie de tests. Il y avait des anormalités mais rien qui pouvait expliquer tout ce que je vivais. Ils décident alors que ca doit juste être "dans ma tête" et que peut-être je devrais voir un psy ou prendre des antidépresseurs.
J'avoue qu'on passe par des phases difficiles quand on entend fois après fois qu'il n'y a rien. Que c'est dans la tête. Que les médecins baissent les bras et la médecine ne vous offre pas de solutions. Qu'il n'y a plus rien à faire. Qu'on perd l'espoir. Ils ont fini par me coller l'étiquette de Syndrome de Fatigue Chronique, par défaut, en disant de « faire avec ». Ce sont des grands moments de solitudes qui suivent car même l'entourage baisse les bras et vous vous retrouvez coupé d'eux petit à petit.
Malgré tout, j'ai refusé de baisser les bras. J'ai toujours été une battante et c'est sûrement ça qui m'a sauvée. Un jour je décide de réagir. Je ne sais pas si c'est l'instinct mais je décide de changer d'alimentation et j'élimine les féculents. Et à ce moment là, tout change. Je retrouve petit à petit de l'énergie et je commence à chercher plus activement pourquoi j'étais malade. Je profite de mes origines anglaises pour faire de la recherche partout et là, je découvre une multitude d'informations. J'apprends et j'étudie. Je vérifie et je croise toutes les informations. Je veux des réponses. J'en obtiens une 6 mois plus tard quand je rencontre un médecin auquel je dis que la seule amélioration a été quand j'ai arrêté de manger des féculents, mais qu'il y avait quand même des jours où ça n'allait pas du tout. Il m'a testé pour la Maladie Cœliaque et j'apprends enfin la cause de cette fatigue.
J'avais enfin une réponse, ce qui fut un grand soulagement, mais ça voulait dire faire le deuil du gluten. Je ne pourrai plus manger comme tout le monde, ce qui allait compliquer ma vie, mais ça voulait dire recommencer à vivre. C'était un énorme soulagement mais ça n'était que le début. Trois mois après l'arrêt du gluten j'ai encore une multitude de symptômes. Donc je reprends la recherche. J'allais mieux, certes, mais je voulais aller bien. Là je découvre que l'arrêt du gluten ne suffit pas toujours et qu'il faut faire d'autres démarches pour réparer les intestins ainsi que le reste du corps. Je n'ose pas compter le nombre d'heures que j'ai passé à faire de la recherche ... mais j'avançais. Et plus je faisais de la recherche, plus j'étais passionnée. Fur à mesure, je récupère, je me soigne, je me pose d'autres questions et je commence à revivre.
Ces années-là m'ont également permis de comprendre beaucoup de choses sur la façon dont je fonctionnais, sur la façon dont je vivais, les souffrances que j'avais vécu et qui continuaient d'affecter ma vie. Je commence alors un travail sur moi, des interrogations, des remises en questions, ce qui me permet de changer et vivre autrement.
A 40 ans, je décide de changer de métier. Je retourne à l'école et je passe mes diplômes pour devenir Naturopathe. Et je me mets à transmettre, à accompagner, d’autres.
Pour mon arrivée vers la sexologie, c’est une histoire qui commence jeune aussi. En grandissant j’ai pris un chemin qui ressemblait plus à celui d’un garçon qu’une fille. J’aime jouer à des jeux de garçons, et pas trop les filles. Je m’intéresse plus tard à les sciences, la technique et je vais jusqu’à devenir Ingénieur Mécanique avec un parcours militaire également. C’était hors de question pour moi en fait d’être vue comme une femme. J’avais un image de la femme comme étant faible, vulnérable, dépendant et je me battais pour faire tout le contraire. J’avoue, j’étais une grande féministe, même assez macho. Je voulais être l’égal des hommes en devenant comme eux. Je renias complétement mon coté féminin ! Pour rester court, en grandissant, et surtout dans les 10 dernières années, j’ai passé beaucoup de temps à travailler sur la relation homme-femme. Déjà à l’intérieur de moi, puis à l’extérieur. Tout un parcours pour découvrir la femme que je suis, d’enfin me sentir femme, dans un corps de femme, et d’être bien avec ça. Ça m’a demandé de casser des croyances que j’avais, l’éducation, l’influence de la société, les stéréotypes, les tabous, que parfois je ne me rendais pas compte que j’avais ! Et bien entendu la sexualité a une grande place. Je dis souvent que la sexualité est souvent un reflet de comment on se sent homme, ou femme, comment on se sent dans son corps et avec les autres. Pour moi le grand défi est d’aider les hommes et les femmes de vivre bien ensemble, autonome mais ensemble et harmonieusement. Facile ? Non, mais possible, oui.
Aujourd'hui, je mets tout ce que j’ai appris, que j’ai expérimenté afin de leur permettre d’être tout simplement mieux dans leur corps. Je crois que nous avons tous le droit d'être en bonne santé et de vivre heureux, de s’épanouir. Je crois sincèrement que cela est possible pour nous tous, mais parfois il faut un petit coup de mains, quelqu’un pour nous apporter des solutions auxquelles nous n’avons pas pensé, ou que nous ne savons pas comment s’y prendre. Parfois on a besoin de demander de l’aide, ce qui est déjà un grand pas.
Ne perdez jamais l'espoir de vivre un jour en bonne santé et heureux, malgré ce qu’on vous dit, car tout est toujours possible.
Enfant, tout se passait bien et j'étais rarement malade. Vers la fin de l'adolescence, je développe un rhume des foins, puis de l'asthme, puis les migraines commencent. Je développe une anémie qui ne s'améliore pas et une fatigue s'installe petit à petit. Mais je gère. Je prends des cachets et je neutralise les symptômes.
Suite à l'accouchement de mon dernier enfant, la fatigue commence vraiment à devenir un problème. La fatigue s'installe et chaque jour devient une lutte. Je passe mes journées à calculer mes gestes pour conserver mon énergie. Je suis complètement épuisée. Bien sûr, au début, tout le monde considérait que c'était normal pour une mère de trois enfants qui travaille, mais ça allait au-delà de la fatigue normale. Je n'arrivais plus à fonctionner et ça devenait très dur pour tout le monde. Tout le monde subissait et je m'en voulais de ne pas pouvoir faire plus pour ma famille. Je passais des journées allongé et je n'arrivais plus à apprécier la vie. Alors commence le circuit des médecins et une batterie de tests. Il y avait des anormalités mais rien qui pouvait expliquer tout ce que je vivais. Ils décident alors que ca doit juste être "dans ma tête" et que peut-être je devrais voir un psy ou prendre des antidépresseurs.
J'avoue qu'on passe par des phases difficiles quand on entend fois après fois qu'il n'y a rien. Que c'est dans la tête. Que les médecins baissent les bras et la médecine ne vous offre pas de solutions. Qu'il n'y a plus rien à faire. Qu'on perd l'espoir. Ils ont fini par me coller l'étiquette de Syndrome de Fatigue Chronique, par défaut, en disant de « faire avec ». Ce sont des grands moments de solitudes qui suivent car même l'entourage baisse les bras et vous vous retrouvez coupé d'eux petit à petit.
Malgré tout, j'ai refusé de baisser les bras. J'ai toujours été une battante et c'est sûrement ça qui m'a sauvée. Un jour je décide de réagir. Je ne sais pas si c'est l'instinct mais je décide de changer d'alimentation et j'élimine les féculents. Et à ce moment là, tout change. Je retrouve petit à petit de l'énergie et je commence à chercher plus activement pourquoi j'étais malade. Je profite de mes origines anglaises pour faire de la recherche partout et là, je découvre une multitude d'informations. J'apprends et j'étudie. Je vérifie et je croise toutes les informations. Je veux des réponses. J'en obtiens une 6 mois plus tard quand je rencontre un médecin auquel je dis que la seule amélioration a été quand j'ai arrêté de manger des féculents, mais qu'il y avait quand même des jours où ça n'allait pas du tout. Il m'a testé pour la Maladie Cœliaque et j'apprends enfin la cause de cette fatigue.
J'avais enfin une réponse, ce qui fut un grand soulagement, mais ça voulait dire faire le deuil du gluten. Je ne pourrai plus manger comme tout le monde, ce qui allait compliquer ma vie, mais ça voulait dire recommencer à vivre. C'était un énorme soulagement mais ça n'était que le début. Trois mois après l'arrêt du gluten j'ai encore une multitude de symptômes. Donc je reprends la recherche. J'allais mieux, certes, mais je voulais aller bien. Là je découvre que l'arrêt du gluten ne suffit pas toujours et qu'il faut faire d'autres démarches pour réparer les intestins ainsi que le reste du corps. Je n'ose pas compter le nombre d'heures que j'ai passé à faire de la recherche ... mais j'avançais. Et plus je faisais de la recherche, plus j'étais passionnée. Fur à mesure, je récupère, je me soigne, je me pose d'autres questions et je commence à revivre.
Ces années-là m'ont également permis de comprendre beaucoup de choses sur la façon dont je fonctionnais, sur la façon dont je vivais, les souffrances que j'avais vécu et qui continuaient d'affecter ma vie. Je commence alors un travail sur moi, des interrogations, des remises en questions, ce qui me permet de changer et vivre autrement.
A 40 ans, je décide de changer de métier. Je retourne à l'école et je passe mes diplômes pour devenir Naturopathe. Et je me mets à transmettre, à accompagner, d’autres.
Pour mon arrivée vers la sexologie, c’est une histoire qui commence jeune aussi. En grandissant j’ai pris un chemin qui ressemblait plus à celui d’un garçon qu’une fille. J’aime jouer à des jeux de garçons, et pas trop les filles. Je m’intéresse plus tard à les sciences, la technique et je vais jusqu’à devenir Ingénieur Mécanique avec un parcours militaire également. C’était hors de question pour moi en fait d’être vue comme une femme. J’avais un image de la femme comme étant faible, vulnérable, dépendant et je me battais pour faire tout le contraire. J’avoue, j’étais une grande féministe, même assez macho. Je voulais être l’égal des hommes en devenant comme eux. Je renias complétement mon coté féminin ! Pour rester court, en grandissant, et surtout dans les 10 dernières années, j’ai passé beaucoup de temps à travailler sur la relation homme-femme. Déjà à l’intérieur de moi, puis à l’extérieur. Tout un parcours pour découvrir la femme que je suis, d’enfin me sentir femme, dans un corps de femme, et d’être bien avec ça. Ça m’a demandé de casser des croyances que j’avais, l’éducation, l’influence de la société, les stéréotypes, les tabous, que parfois je ne me rendais pas compte que j’avais ! Et bien entendu la sexualité a une grande place. Je dis souvent que la sexualité est souvent un reflet de comment on se sent homme, ou femme, comment on se sent dans son corps et avec les autres. Pour moi le grand défi est d’aider les hommes et les femmes de vivre bien ensemble, autonome mais ensemble et harmonieusement. Facile ? Non, mais possible, oui.
Aujourd'hui, je mets tout ce que j’ai appris, que j’ai expérimenté afin de leur permettre d’être tout simplement mieux dans leur corps. Je crois que nous avons tous le droit d'être en bonne santé et de vivre heureux, de s’épanouir. Je crois sincèrement que cela est possible pour nous tous, mais parfois il faut un petit coup de mains, quelqu’un pour nous apporter des solutions auxquelles nous n’avons pas pensé, ou que nous ne savons pas comment s’y prendre. Parfois on a besoin de demander de l’aide, ce qui est déjà un grand pas.
Ne perdez jamais l'espoir de vivre un jour en bonne santé et heureux, malgré ce qu’on vous dit, car tout est toujours possible.